BIOGRAPHIE
Une grande carrière de journaliste, commencée à l’âge de 18 ans, l’a conduit au Nouvel Observateur (Directeur de la rédaction, 1985-1988), au Figaro (Directeur des rédactions et membre du Directoire, 1998-2000), puis au Point, dont il a été le Directeur de 2000 à 2014. Il y publie actuellement un éditorial hebdomadaire. Il est également directeur éditorial du quotidien La Provence. Il mène parallèlement une carrière d’écrivain par ses romans et ses essais politiques. En 1992 il a obtenu le Grand Prix du roman de l’Académie française pour L’Affreux (Grasset), en 1995 le Prix Interallié pour La Souille (Grasset), en 2016 le Prix des Écrivains du Sud pour L’arracheuse de dents (Gallimard). Il est membre du jury du Prix Renaudot. Franz-Olivier Giesbert est par ailleurs un grand défenseur de la cause animale. On lui doit L’animal est une personne (Fayard, 2014), Manifeste pour les animaux (Autrement, 2014) et Rien qu’une bête (Albin Michel, 2021).
DERNIER OUVRAGE PARU
C’était le bon temps. Quand la France contemporaine nous accable, il suffit, pour aller mieux, de se ramentevoir celle des années 1970, rythmées par les films de Sautet, les chansons de Dalida, Nino Ferrer, Alain Bashung. Sous le signe — très masculin — de Pompidou, Giscard, Mitterrand, Barre, Rocard, Sartre et Mao, elles furent à la fois insouciantes, bourgeoises et révolutionnaires.
Pour écrire cette trilogie, j’ai épluché plus de cinquante ans d’archives personnelles. Ce qui m’a permis de confronter mes regards d’hier et d’aujourd’hui, ceux des acteurs de l’époque aussi, avec mes souvenirs les plus personnels comme avec les grands évènements historiques, dans un mouvement de va-et-vient permanent. Très vite, je me suis rendu compte que ce travail permettrait d’éclairer la question qui nous étreint tous, plus ou moins : que nous est-il arrivé ?
Pendant la décennie 1970, sujet de ce deuxième tome, la France a continué de progresser, dans la foulée du « Sursaut » gaullien que je vous ai raconté dans le précédent volume. Portée par une croissance économique incroyable, c’est la Belle Époque de la Ve. Mais après avoir été frappée par deux chocs pétroliers très violents, elle a peiné à relever les défis qui se posaient : l’urgence écologique, le début de la désindustrialisation et du chômage, l’immigration, la perte de l’autorité, des repères… Tous les germes étaient à l’œuvre, à bas bruit, au cours de ces années-là, peut-être moins radieuses qu’elles ne le semblent aujourd’hui, la nostalgie aidant.
Source : Gallimard – Crédit photo : Francesca Mantovani