GIULIANO DA EMPOLI, PRÉSIDENT D’HONNEUR
Temps de lecture : < 1 minuteFace aux menaces qui pèsent aujourd’hui sur nos liberté(s), la littérature reste l’un des antidotes les plus efficaces. L’aspiration totalitaire – qu’elle soit politique ou technologique – est de contrôler le temps, de standardiser les comportements, d’éliminer le flou.
Son rêve est que l’homme soit réduit à une machine, prévisible, uniforme, transparente. La littérature est tout le contraire : liberté, plaisir, caprice et perte de temps. Tout ce qui rend l’individu unique et que nous devrons être en mesure de défendre dans la société de la l’interconnexion permanente.
Giuliano da Empoli
Giuliano da Empoli est l’auteur du Mage du Kremlin (Gallimard). Un roman prophétique, écrit un an avant l’invasion de l’Ukraine, qui détaille le processus implacable, les rouages, ayant mené au conflit. Son personnage principal (Vadim Baranov) est le conseiller de l’ombre d’un Poutine que les certitudes et l’isolement emportent vers le tragique. Entêtant, troublant, Le mage du Kremlin raconte le pouvoir absolu, sa folie pathétique. Il a été couronné à la rentrée 2022 par le Grand prix de l’Académie française. Né en France en 1973, Giuliano da Empoli est italo-suisse. Longtemps investi dans la politique italienne, président de Volta, un laboratoire d’idées basé à Milan, il enseigne aussi à Science-Po Paris. Il est l’auteur d’une dizaine d’essais et biographies dont trois sont parus en France, La Peste et l’Orgie (Grasset, 2007), Le Florentin ( Grasset, 2016) et Les Ingénieurs du chaos (JC Lattès, 2019). Grand lecteur des Mémoires du cardinal de Retz (1613-1679), Giuliano da Empoli a deux passions : la politique et la littérature. On sait qu’elles ne vont pas sans liberté(s) !
Photo © F.Mantovani/Gallimard